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qipao,
l'histoire fait la mode. |
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Dès le 16ème siècle, les marchands européens cherchent à commercer avec les chinois. Mais l’Empire du Milieu, les «cantonne» à Canton (c'est l'origine du nom), sans les laisser pénétrer cet eldorado.
Ce n’est qu’au milieu du 19ème par les «traités inégaux» qui concluent les «guerres de l’opium», que la Chine à genoux est contrainte d’ouvrir ses villes.
C’est alors le début des «concessions étrangères» en territoires chinois : plus d’une dizaine de villes la plupart portuaires, sont contrôlées de manière durable (près de 100 ans pour la concession française de Shanghai), souvent partagées entre plusieurs nations (Hankou par exemple, entre anglais, allemands, russes, français, japonais !).
Les occupations japonaises , puis la 2ème guerre mondiale et son issue terrifiante, Hiroshima et Nagasaki, anéantissent tous les rêves…
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Port Arthur, Hong Kong, Macao, Shanghai, des noms évoquant encore de nos jours l’extraordinaire aventure qui présida à l’essor de ces lieux singuliers hantés par tous les fantasmes de l’imaginaire collectif. |
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Pour les mêmes raisons économiques qui poussaient les nations vers la Chine, la péninsule indochinoise fut très convoitée à la veille du 20ème siècle :
Les Anglais en occupaient l’Ouest : l’Indochine britannique (l’actuelle Birmanie) faisait partie du Raj, empire des Indes.
Les Français en occupait l’Est depuis 1887 : Cambodge, Laos ; et, correspondant à l’actuel Viêt Nam, trois territoires : Tonkin, Annam et Cochinchine, des noms qui font encore rêver ...
Entre les deux, le Siam (devenu Thaïlande en 1939) faisait office d’état tampon.
Même si le rayonnement culturel doit témoigner de la grandeur de la France, l’Indochine française est surtout une colonie d’exploitation économique plus que de peuplement. On investit dans les mines, les plantations et certaines industries de transformation : textiles, brasseries, cigarettes, distilleries. La forte population locale (et celle proche et convoitée de la Chine du sud), fournissait aux produits manufacturés de la métropole un important marché. |
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C’est toute la formidable épopée de ce monde cosmopolite disparu que l’on peut lire dans ces publicités des années 30 : produits manufacturés étrangers : bière (scandinave entre autre), piles, savons et produits de beauté, cigarettes, fly-tox, brandys et alcools ; vantés par des pin-up chinoises en qipao ou déshabillés européens, ou de traditionnelles japonaises en kimono ; graphisme occidental de ces affiches pour séduire cet immense marché asiatique, et langues locales (chinois et japonais) pour le conquérir. |
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En 1930, Shanghai est à son apogée ; c’est l’âge d’or. La vie sociale bat son plein.
La qipao, vêtement féminin d’origine mandchoue est modernisée : dès le début du 20ème, elle prend une nouvelle forme, au plus près du corps pour pouvoir se combiner avec les vêtements occidentaux : manteaux, vestes et chandails. C’est l’incontournable des élégantes, le symbole de la chinoise moderne.
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Aujourd’hui, elle fait encore fureur ! |
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